[un vieux trip nocturne proche d'un mode d'écriture automatique]
Baby in plastic
« Le bruit en fond, d’un ampli mal réglé, je sais pas, est horrible, ça siffle, quoi. J'adore cette chanson. »
Hey BABY, sais-tu si j’appelle à ton nom pour te faire plaisir, ou est-ce juste quelque chose qu’on dit comme ça, en pensant à rien, à personne, pour s’adresser à une fille, une fille belle, oui sacrément belle, belle comme toi, qu’on imagine blonde. Je ne sais pourquoi on t’imagine blonde, au fond tu serais simplement une poupée, ma poupée, et je voudrais peut-être te gonfler ce soir, voudras-tu que je me vide de mon vide dans tout ton vide remplit d’air ? Mon cœur l’est, d’air, d’un air qui ne sert à rien, qui pourrait disparaître si une épingle venait s’y immiscer, s’y enfoncer, profondément, dans mon cœur, si profond que du sang pourrait en couler, du sang bleu baby, du sang de lover, oui.
Je crois qu’on dit baby en voulant dire chérie mais qu’il n’y a pas d’amour dans la pièce, juste de la transpiration et des envies bizarres.
Je fume des cigarettes transparentes, smoke the nothing, a big HOLE, « il faut lui bourrer le crane, de culture, de sexe et d’esprit aiguisé », mon obsession, humm, des postures revues et recorrigées des photos noir et blanc par des professeurs qui n’ont plus le temps d’être jeunes, mon obsession, humm, grandeur, et la fascination des choses, que j’ai capté, assimilé et reproduit, mon obsession, humm…
Vision d’un délire aux contours flous avec des phrases qui s’emboîtent dans un bordel magistral, je saisi la première idée au parfum d’évasion, alors excusez moi pour ce voyage absurde qui me dépasse de très, trop, loin.
« Des serpents viendront vous sucer ce qui est bon en vous », qu’il est fou de t’aimer, baby, puisque tu n’existes pas, et que je crois être en perpétuelle recherche d’amants aimants l’amour.
Hey baby, je voulais te dire, en première phrase, oh non je ne sais plus ce que je voulais dire, si, ce groupe est un putain de groupe, alors au lieu de sourire comme ça, bouche ouverte en rond, yeux aux ciels, que pries-tu comme ça?! « God is an american », et toi tu as été fabriquée en Amérique, l’instant d’une seconde, quand le bonheur furtif monte, tu es Dieu a toi toute seule. Mais tu as le regard vide, et ton ventre est faux, moi, moi ! Je suis vrai, et je ressens le vide, toi tu n’es qu’un jouet pitoyable qui nous rend pitoyables quand on découvre que ton ventre est incapable d’avorté nos aliens.
Tu devrais écouter un peu, ça te fera peut-être réfléchir, tu remonteras peut-être ta jupe en coton synthétique, et tu iras apprendre à jouer de la guitare, tu iras maltraiter les six clitoris de ta guitare, histoire de la faire hurler, tu verras, on a l’impression de se sentir fort après.